Le pape Alexande Borgia vous connaissez ? Ce souverain pontife du XV° siècle (connu sous le nom de "règne" Alexandre VI) fut célèbre pour son népotisme. Neveux, Frères, Oncles, Cousins et amis de ce brave homme furent tous placés aux plus hauts postes, laïcs ou ecclésiastiques, dans l'Europe entière et particulièrement en Espagne, sa contrée d'origine. Son pontificat se confondit avec l'idée de "décadence" de l'Eglise : réceptions orgiaques, dépenses faramineuses, piètre connaissance des Ecrits... que dénonceront bientôt les fameux protestants.
Il fallut attendre le XXI° siècle pour qu'arrive enfin un Nicolas Borgia et en France ! Cela, à vrai dire, manquait. Les Français s'étaient trop habitués à être gouvernés par des hommes et des femmes, qui, s'ils n'étaient pas aussi verutueux que l'Incorruptible, avaient eu, dans leur éducation et/ou leur parcours professionnel, l'occasion de comprendre ce que put être l'intérêt général. Souvenez vous, des ministres démissionnaires ! Songez y, des référendums !Pensez y, des lois qui n'étaient pas appliquées en raison de contestations massives ! Rappelez vous, des radios libres !
Toutes ces pratiques nauséabondes ont disparu. Rien de tel, c'est inenvisageable, impossible, ridicule.
Notre pape à nous place ses amis racistes à l'intérieur, son pote adepte de tourisme sexuel, à la culture, son fiston à l'aménagement de la Défense, permet à ses amis de la télephonie mobile de se partager seuls le marché, pour d'autres, il autorise le pari en ligne, pour les deniers, il cherche à refourguer ses rafales. Enfin, pour ceux de son parti, il redécoupe les territoires. Son aïeul plaçait ses neveux évêques puis cardinaux, d'autres membres de sa famille se voyaient offrir des prébendes prestigieuses à la tête d'abbayes propriétaires de terres immenses. Les pratiques sexuelles, que d'aucuns auraient pu considérer comme déviantes, étaient tolérées, si ce n'est encouragées. Bien sûr, tout homme qui se dressait contre lui était immédiatement jugé "coupable" avant même que son procès n'ait lieu. Le vieux Borgia n'hésitait pas, non plus, à agiter le hochet de la croisade et pensait sans doute qu'avec un seul infidèle, pas de problème, mais quand il y en a beaucoup...
Il y a quelques lettres persanes qui se perdent...
Mais l'élève dépasse le maître car ce denier ne se parait (au sens de se parer) nullement d'un voile hypocrite de vertu. Le successeur affirme agir pour moraliser son joujou à lui : le capitalisme. Son ancêtre aurait trouvé indécent d'affirmer qu'il songeait à moraliser l'Eglise. D'une part en raison de l' hilarité générale que cela aurait provoqué, mais surtout parce que son joujou, l'Eglise revendiquait une morale.
Lui est là pour "régler les problèmes", puisqu'il est bien connu qu'il n'en crée pas. Toutefois, Alexandre se permit ces excès dans une période d'expansion économique, démographique, de grandes découvertes, de redécouvertes des savoirs, de révolution artistique. Lui non, il agit en période de crise, de récession, sous fonds d'aggravation des inégalités, d'explosion du chômage, en période de déclin politique européen.
Alors, pas de protestants à attendre, ni à craindre. Ce qui surviendra surprendra mais décidément, il y a quelque chose de pourri dans le royaume des Borgia.
Il fallut attendre le XXI° siècle pour qu'arrive enfin un Nicolas Borgia et en France ! Cela, à vrai dire, manquait. Les Français s'étaient trop habitués à être gouvernés par des hommes et des femmes, qui, s'ils n'étaient pas aussi verutueux que l'Incorruptible, avaient eu, dans leur éducation et/ou leur parcours professionnel, l'occasion de comprendre ce que put être l'intérêt général. Souvenez vous, des ministres démissionnaires ! Songez y, des référendums !Pensez y, des lois qui n'étaient pas appliquées en raison de contestations massives ! Rappelez vous, des radios libres !
Toutes ces pratiques nauséabondes ont disparu. Rien de tel, c'est inenvisageable, impossible, ridicule.
Notre pape à nous place ses amis racistes à l'intérieur, son pote adepte de tourisme sexuel, à la culture, son fiston à l'aménagement de la Défense, permet à ses amis de la télephonie mobile de se partager seuls le marché, pour d'autres, il autorise le pari en ligne, pour les deniers, il cherche à refourguer ses rafales. Enfin, pour ceux de son parti, il redécoupe les territoires. Son aïeul plaçait ses neveux évêques puis cardinaux, d'autres membres de sa famille se voyaient offrir des prébendes prestigieuses à la tête d'abbayes propriétaires de terres immenses. Les pratiques sexuelles, que d'aucuns auraient pu considérer comme déviantes, étaient tolérées, si ce n'est encouragées. Bien sûr, tout homme qui se dressait contre lui était immédiatement jugé "coupable" avant même que son procès n'ait lieu. Le vieux Borgia n'hésitait pas, non plus, à agiter le hochet de la croisade et pensait sans doute qu'avec un seul infidèle, pas de problème, mais quand il y en a beaucoup...
Il y a quelques lettres persanes qui se perdent...
Mais l'élève dépasse le maître car ce denier ne se parait (au sens de se parer) nullement d'un voile hypocrite de vertu. Le successeur affirme agir pour moraliser son joujou à lui : le capitalisme. Son ancêtre aurait trouvé indécent d'affirmer qu'il songeait à moraliser l'Eglise. D'une part en raison de l' hilarité générale que cela aurait provoqué, mais surtout parce que son joujou, l'Eglise revendiquait une morale.
Lui est là pour "régler les problèmes", puisqu'il est bien connu qu'il n'en crée pas. Toutefois, Alexandre se permit ces excès dans une période d'expansion économique, démographique, de grandes découvertes, de redécouvertes des savoirs, de révolution artistique. Lui non, il agit en période de crise, de récession, sous fonds d'aggravation des inégalités, d'explosion du chômage, en période de déclin politique européen.
Alors, pas de protestants à attendre, ni à craindre. Ce qui surviendra surprendra mais décidément, il y a quelque chose de pourri dans le royaume des Borgia.
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