lundi 15 juin 2009

La retraite revient au galop !


Le boutefeu Hortefeux n'ira pas au parlement européen. Ben oui quoi, s'il s'était mis sur les listes en Auvergne c'était sans doute pour faire du nombre. Se présenter en espérant ne pas être élu, y en a qui devraient l'imiter à l'UMP, ça nous soulagerait ! Des candidats? Dati ? Ah oui, déjà çà ! Et, en attendant, le rouquin reste au gouvernement car il est indispensable au dialogue social ! Si, il a la confiance des syndicats ! Sa méconnaissance des dossiers est en fait une chance inouie. Problème, il a, lui aussi, des consignes.

Vous en avez peut être vaguement entendu parler, depuis le 7 juin, mais il semblerait que la situation financière de la France pose quelques soucis. 20 milliards pour la Sécu, 72 pour le déficit budgétaire... et plus rien pour les retraites. Et oui, il va falloir travailler plus...longtemps. C'est la p'tite bombe d'avant les vacances, juste après le derner rendez vous social du 13 juin. Hop, ça y est, c'est dit. Personne ne réagit, parfait, on se met au boulot à l'automne prochain.

67 ans, premier chiffre annoncé. C'est ce que l'on peut "obtenir de mieux" mais dans ce cas, il faudra sans doute aussi augmenter les cotisations. Donc on va travailler plus longtemps, payer davantage (en volume et en durée) pour une retraite de toute façon tronquée. Les entreprises, qui passées 50 ans cherchent à se séparer de leur salarié, trop cher et relativement peu productif si on le compare à un jeune aux dents longues, ne feront rien pour garder les plus vieux. Le chômage des séniors, dans ces conditions, va exploser. Deuxio, les départs à la retraites à taux pleins constitueront de plus en plus l'exception. Paupérisation des troisième et quatrième âges à qui les fistons seront contraints de financer les maisons de repos.

Sous Balladur, le privé se voyait "condamné" à cotiser plus longtemps, sous Juppé, la Sécu remboursait moins,sous Raffarin, la retraite du public fut alignée sur celle du privé, sous Villepin on proposa aux jeunes de travailler pour moins, sous Fillon, on doit travailler plus tard à nouveau. Si on compte (rapidement) Fin des 35 heures et retour à environ 39 heures pour tous (plus incitation aux heures supplémentaires), un jour férié en moins et au moins 5ans de boulot en plus : quelques dizaines de milliers d'heures de travail supplémentaire pour chacun en dix ans ! Décidément pour la droite il faut vivre pour travailler !

Vit on mieux ? A-t-on retrouvé la croissance ? Y a t-il moins de chômage ? Moins d'échec scolaire ? Moins d'insécurité ? Non, vos heures sup n'ont pas cette vocation

A t-on renfloué des banques? L'automobile ? Bernard Tapie ? François Pérol ? Les restaurateurs ? Les médecins ? Voilà à qoi ça sert de bosser plus.

Forcément, tout est défiscalisé. Les recettes s'effondrent (et pas besoin de "crise" pour expliquer cela) et les dépenses s'accroissent.

Les syndicats, les partis d'opposition sont silencieux et complices de cette situation. Incapables de proposer une alternative, ils vont encore être contraints de s'opposer pour la forme et abandonner la lutte.

Cher lecteur, l'an prochain vous travaillerez plus...ce qui vous laissera plus de temps pour me lire au bureau.



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