mardi 4 mai 2010

La chute finale

4 mai 2010. Les bourses européennes ont brutalement décroché en raison de “rumeurs” faisant état d’un possible plan de soutien à l’Espagne de l’ordre de 280 milliards d’euros. Les démentis très rapides de la part du gouvernement espagnol comme du FMI incitent à croire que laite rumeur n’est pas sans fondement. L’euro est sérieusement menacé. L’Eurogroupe est dans l’œil du cyclone.

Pendant ce temps, des manifestants communistes à Athènes ont déroulé une grande banderole appelant au “soulèvement des peuples européens”.

Toujours au même moment, la Belgique est sur le point de disparaître : les tensions entre néerlandophones et francophones semble insolubles. Le royaume pourrait bien éclater.

Toujours sur le vieux continent, l’extrême droite engrange les succès électoraux, en Hongrie, en Italie et même en France.

Demain, les Britanniques seront confrontés à une situation politique inextricable avec le risque d’un parlement sans majorité. Un gouvernement d’union, presque inédit, renverrait le pays aux années 70, lors de leur grande récession. Ce gouvernement faible devra gérer une situation économique explosive.

Sous nos yeux, le rêve européen s’écroule. L’Allemagne rechigne à sauver la Grèce et demain l’Espagne. Vu d’Allemagne, de solidarité européenne, il n’est plus question : si on prête c’est pour sauver nos propres intérêts.Or, une Allemagne au pied du mur a souvent tendance à prendre de mauvaises décisions…

Les dirigeants européens semblent toujours aux abonnés absents. Pas de réunion de crise, pas de rendez-vous franco allemand en vue, un sommet européen prévu après le 19 mai…

Les peuples grec, espagnols, portugais voit leur pouvoir d’achat s’effondrer, leurs salaires amputés. Les prêts deviennent impossibles à rembourser. Tourmente immobilière, tourmente bancaire…voilà qui nous renvoie directement à la case départ des subprimes, sauf qu’on a traversé l’Atlantique.

Replis identitaires, déficit démocratique traversent tout le continent. Aucune forme de résistance ne s’organise, la dérive est économique, politique, culturelle, intellectuelle. Un nuage de soufre embaume le ciel européen.

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Le nord de l’Italie ne veut plus de son sud,

Les Français sont emburqés, les Polonais décapités,

Les Islandais grillés par un volcan et à sec de liquidités. (Pour une île ça craint un peu).

Les chemises rouges sont thaïlandaises et les bleus sont (presque) tous noirs.

France soir chaque matin, les Polonais aiment les Russes,

A Gaza rien ne va (ouf), le pétrole coule (si peu) à flot en Floride,

Des ours blancs à Maryneland sur une banquise artificielle.

Merkel préfère les sociaux démocrates aux libéraux (diantre !),

Jean François Kahn n’est pas de gauche comme Dominique d’ailleurs,

Berlusconi rajeunit et le bipartisme a vécu en Angleterre,

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